Les Activités
des Équipes

Un mari, un frère incarcéré, à qui en parler ? On le cache aux voisins, aux collègues de travail, aux amis et souvent même à la famille.
Que dire et qui ne risque pas de nuire à la personne détenue, lorsque l’on s’adresse aux assistantes sociales, aux juges, aux avocats ?
Aux équipes Saint-Vincent on se retrouve dans un lieu abrité autour d’un café et l’on peut parler, se décharger.

En France, 6 Haltes Saint-Vincent accueillent les personnes qui rendent visite aux détenus au parloir : Aix-Luynes, Marseille, Nanterre, Paris, Lannemezan et Versailles.

Les Haltes ont généralement plus de 20 ans d’existence. Leur pérennité traduit leur utilité et leur bonne perception par l’administration pénitentiaire, qui met des locaux à la disposition des Équipes.

En binôme, les bénévoles accueillent les familles et amis des détenus. Des temps forts sont organisés durant l’année : colis de Noël, Galette des Rois, Fêtes des mères ou des pères ...

Les membres sont formées à l’accueil, à l’écoute, à la juste distance, à l’environnement pénitentiaire et judiciaire...

Les amis et familles de détenus, principalement des femmes, soulignent dans leurs témoignages le réconfort apporté par des membres bénévoles qui les accueillent avec bienveillance autour de ce moment sensible et souvent douloureux qu’est le temps de parloir.

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La Fédération des Banques alimentaires constate une hausse de 9% de la demande alimentaire entre 2020 et 2022. Rappelons que fin 2022, 2,4 millions de personnes bénéficiaient de l‘aide alimentaire soit 3 fois plus qu’il y a 10 ans.

29 Équipes Saint-Vincent sont investies dans l'activité d’aide alimentaire aux personnes en situation de précarité. Dans certaines Équipesd’ailleurs, il est difficile de faire face à l’augmentation de la demande particulièrement forte en 2023.

Cette aide peut prendre différentes formes : distribution de colis alimentaires, épiceries sociales, coopérative d’insertion, bons d’achats...

Cette aide est possible grâce aux partenariats avec les Banques alimentaires et de nombreux commerçants locaux.

Quand cela est possible, une faible contribution est demandée aux accueillis en contre partie de l’aide reçue afin qu’ils puissent demeurer acteur de leur subsistance et de celle de leur famille.

L’accompagnement social indispensable

2 bénéficiaires de l’aide alimentaire sur 3 expriment le besoin d’être accompagnés et apprécient le soutien moral et social qui, couplé à l'aide alimentaire, permet de faire face au quotidien de la précarité, toujours selon l’étude des Banques alimentaires. Pour 70% des répondants, leur motivation principale est la rencontre avec d’autres personnes.  

Permettre aux personnes de se nourrir et de préserver ainsi leur santé est bien sûr un des objectifs des de l’aide alimentaire apportée par les Équipes mais c’est tout autant maintenir le lien social alors que la situation de précarité dans laquelle se trouve la personne fragilise ses liens sociaux.

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Dans 23 villes de France, des équipières Saint-Vincent gèrent et animent un vestiaire. Pourquoi se donnent-elles tant de mal pour les personnes qu'elles y accueillent si ce n'est parce qu'elles célèbrent, à leur manière, l'indéniable dignité de toute personne.

Cette notion de dignité fait référence à une qualité inséparablement liée à l'être même de l'homme ; ce qui explique qu'elle soit la même pour tous et qu'elle n'admette pas de degrés.

Le, vêtement, ce n'est pas seulement ce qui nous protège du froid ou de l'ardeur du soleil, c'est d'abord ce que je vais percevoir de moi ou ce que les autres vont percevoir de moi. Pour des publics fragilisés dans leurs possibilités de relations sociales, le vêtement est donc d'une extrême importance. C'est pourquoi les vestiaires sont un lieu privilégié de l'accompagnement.

Avant même de pouvoir aider la personne à choisir les vêtements qui lui correspondent et nécessaire pour telle ou telle occasion, il y a un énorme travail fourni par les équipières : tri, réparation, rangement, étiquetage ... enfin l'organisation des lieux : portants et étagères permettant un choix, cabines d'essayage, vitrines ... et surtout un endroit de détente, une pause-café autour d’une discussion.

Les locaux sont très différents les uns des autres : certains sont de véritables magasins où l'on fait des choix, des essayages, où on bénéficie de conseils ... Certains ne servent qu'une catégorie de personnes, comme les enfants, ou d'autres sont ouverts à tous... Là encore diversité, on paie à l'article ou une somme globale pour le paquet emporté.

La tendance générale est que les vestiaires ressemblent de plus en plus à des magasins « normaux » : clientes qui choisissent, essaient, paient ; magasins qui prennent en compte les différentes saisons, la mode, organisent des soldes, des braderies ... A côté du vestiaire, on trouve souvent du linge de maison, de la vaisselle, des livres, des meubles

Les sommes rapportées par la vente des vêtements est parfois la source de rentrée financière la plus importante pour l’équipe. Elle est utilisée pour l’achat de produits manquants, le fonctionnement des ateliers, les charges de l’ Équipe. D’une façon ou d’une autre, toujours pour le service des accueillis.

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Le mentorat a été déclaré grand cause nationale 2023, c’est dire l’importance de l’accompagnement bénévole sur le moyen-long terme dans l’apprentissage des écoliers, collégiens ou lycéens.

Que leur activité s’intitule accompagnement à la scolarité, aide aux devoirs, soutien scolaire… la dizaine d’Équipes Saint-Vincent investies dans ce domaine œuvrent toutes pour favoriser la réussite et l’épanouissement de tous les jeunes. Le cadre et le nombre d’enfants accueillis varient mais le principe est le même, aider des élèves du primaire ou du secondaire à faire leurs devoirs, à comprendre des notions non assimilées en classe, à s’approprier la méthodologie ou bien même, dans le cas d’enfants allophones2, à maitriser la langue française.

Les élèves accompagnés rencontrent des difficultés scolaires : d’apprentissage, d’organisation, de confiance en eux… L’école ne peut s’adapter aux besoins de chacun et le milieu familial n’offre pas l’aide nécessaire, les parents ne parlant pas toujours français ce qui complique l’apprentissage.

Les familles ne pourraient pas y avoir recours autrement faute de moyens financiers.

Cette activité est aussi source de lien social et son impact est d’autant plus grand que les parents et les enseignants sont parties prenantes.

Enfin, elle s’appuie sur un engagement des bénévoles se référant à des méthodes pédagogiques éprouvées pour un accompagnement adapté à chaque jeune.

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Comment s’intégrer sans parler français ? Une nécessité qui devient une obligation pour les étrangers désireux de s’installer en France mais aussi pour les anciens migrants qui n’en ont pas pris le temps ou la mesure.

Il existe un vaste choix de cours entre les institutions publiques, les écoles, les associations... alors pourquoi s’adresser aux Équipes Saint-Vincent (ESV) ?

On compte environ 23 équipes sur tout le territoire offrant un atelier Alphabétisation - Français Langue étrangère : une répartition inégale avec une grande concentration en Ile de France (8) et Grand Est (3).Ces ateliers sont généralement adossés à des activités plus classiques des Équipes.

Les ateliers s'adressent à deux publics très différents :

• Des     apprenants dits « Alpha » (on parlera aussi de FLI, Français langue     d’insertion, voire d’atelier socio-linguistique) : généralement un migrant     n’ayant jamais ou peu été scolarisé dans son pays, n’ayant appris aucun     système écrit même s’il maîtrise parfois bien l’oral.
• Des     apprenants FLE (Français langue étrangère) : un étranger ayant été     scolarisé dans son pays (environ 5 ans minimum), suffisamment pour savoir     lire et écrire dans sa langue mais quine possède pas le français, y     compris l’écriture quand l’alphabet diffère.

Les ESV proposent un accueil sans distinction de niveau, avec une limite d’âge parfois élevée (fin de la cinquantaine) mais jamais absolue pour une durée d’environ 2 années scolaires.

Le public Alpha a souvent de la difficulté à trouver des cours lui convenant, sans prérequis, les structures officielles sont mieux adaptées aux apprenants FLE.

Les ateliers Alpha des ESV sont une activité bien dans la philosophie vincentienne de l’accueil inconditionnel aux plus démunis et de la création du lien social.

Les formatrices sont toutes bénévoles. Ces équipières forment une équipe qui se charge du programme pédagogique et de l’encadrement des apprenants.

Le suivi pédagogique, la formation civique, l’initiation à la vie culturelle (sorties de proximité ou découverte du patrimoine) font partie intégrale du programme pédagogique.

Quelle que soit l’expérience personnelle ou professionnelle de chacune, il est indispensable de se former en continu auprès des organismes spécialisés. Il est très difficile d’aborder des publics aussi hétérogènes et divers sans apprentissage. La Fédération des Équipes Saint-Vincent organise des journées de formations «Alpha».  L’alphabétisation n’est pas vraiment lié à une obligation de résultat mais implique un réel investissement de la formatrice dans la durée.

Le suivi pédagogique, la formation civique, l’initiation à la vie culturelle (sorties de proximité ou découverte du patrimoine) font partie intégrale du programme pédagogique.

C’est une activité de service public qui nécessite une approche plus professionnelle.

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Être ensemble, faire prendre conscience à la personneaccueillie de ses savoirs, de ses compétences, lui permettre de sortir de lasolitude de se faire des amis, la redynamiser, recréer du lien social, telssont les objectifs essentiels de ces ateliers.

Au total 70 ateliers sont proposés au sein des ÉquipesSaint-Vincent, de thèmes très variés qui évoluent en fonction des demandes desbénéficiaires et des compétences des membres des Équipes : 

• ateliers de couture/tricot ;
• ateliers cuisine/nutrition-santé ;
• ateliers d’art créatif ;
• ateliers coiffure/esthétique ;
• ateliers jardins ;
• ateliers informatiques ;
• ateliers chants ;
• ateliers culture, sport et loisirs : jeux de société, anglais, théâtre, culture et     société, gym, relaxation, marche et randonnée...

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Au cours de ces ateliers, sont proposés aux personnes âgées des exercices variés et ludiques pour faire réfléchir, pour calculer, mémoriser, convoquer les souvenirs liés à la culture générale et finalement créer du lien.

Un atelier informatique, des sorties culturelles, des moments conviviaux ou des repas partagés peuvent être également organisés dans le cadre de ces Ateliers mémoire.

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Alors qu’une famille sur quatre est monoparentale avec dans 82% des cas une femme à sa tête, en 2022, 31% des FMP sont en situation de privation matérielle ou sociale (d’après l’ INSEE).

La pauvreté touche donc de plus en plus les femmes seules avec enfant : le projet « Mère-enfant en précarité », soutenu par la Délégation Interministérielle à l'Hébergement et à l'Accès au Logement (DIHAL), est donc, pour les Équipes Saint-Vincent, un moyen de répondre à ce nouveau visage de la pauvreté par une aide qualitative aux femmes précaires isolées enceintes ou avec des enfants de 0 à 3 ans. Il consiste :

• À accueillir les femmes avec leur bébé pour des ateliers variés (manuels, culturels…), des sorties, en fonction de leurs besoins, alors que des activités d’éveil sont proposées à leur enfant. Il est très important que ce soient elles qui décident du contenu des ateliers, mais aussi qu’à chaque rencontre un temps soit consacré à des activités partagées mamans/bébés (chants, rondes, lecture…). Ils doivent permettre aux Mamans de partager, de tisser des liens, de prendre conscience de leurs talents, de développer leur créativité, d’améliorer leur quotidien, de créer des liens de qualité avec leur bébé ; et aussi de préparer les enfants à leur entrée à l’école en les socialisant, la période 0-3ans étant reconnu comme primordiale pour leur développement et donc pour leur avenir.
• À organiser des évènements festifs deux fois par an : Noël, fête des Mères…
• À leur permettre d’accéder aux vestiaires ou aux cours d’alphabétisation proposés par nos Équipes.

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