Décès du pape François

Le pape François est décédé lundi 21 avril 2025, premier jour de l’octave de Pâques. « Pape des pauvres », il partageait avec saint Vincent, fondateur de notre mouvement, l’attention aux personnes en situation de précarité. C’est un élan à poursuivre !

Déclaration de Mgr Eric de  Moulins-Beaufort, président de la CEF - 21 avril 2025

En ce lundi de Pâques, en tenue de service, sans doute  comme il le désirait, le pape François est mort.

Depuis sa première apparition au balcon de Saint-Pierre,  il demandait, à la fin de toute rencontre, que l’on prie pour lui : « Et  surtout, priez pour moi ». En ce jour, de tout cœur, nous le lui disons : «  Très Saint-Père, nous prions pour vous, nous catholiques, mais aussi beaucoup  d’hommes et de femmes à travers le monde qui ont entendu dans votre voix une  voix de la conscience de l’humanité ».

Inlassablement, le pape François a agi pour que l’Église  soit plus synodale, débarrassée de tout cléricalisme, en mouvement vers les  périphéries, les périphéries de l’Église et celles de nos sociétés, porteuse  de la joie de l’Évangile du Christ Jésus. Il a donné aux catholiques le goût  d’être des disciples-missionnaires. Avec opiniâtreté, il a appelé l’humanité  à croire en la fraternité, notamment en s’appuyant sur le dialogue entre les  religions, et à prendre en compte en priorité les besoins et les attentes des  personnes pauvres ou en précarité. Face à la crise écologique, il a renouvelé  la réflexion en invitant à soigner « la maison commune », à louer le  Créateur, à unir attention à l’environnement et attention aux personnes  victimes des injustices sociales. Il a été le pape de l’année sainte de la  miséricorde et du jubilé de l’espérance.

Nous, Français, rendons grâce tout spécialement pour la  venue du pape François à Strasbourg (novembre 2014) mais surtout à Marseille  en septembre 2023 et à Ajaccio en décembre dernier. Nous gardons en mémoire  son appel plein de gravité et d’émotion à ce que notre pays et les autres  pays européens ne perdent pas leur âme en se fermant aux migrants qui  viennent chercher la possibilité d’une vie meilleure pour eux et les leurs.  Nous ressentons encore la vibrante ovation qu’il a reçue au Stade Vélodrome :  « Bonjour, Marseille ; bonjour, la France » et la fierté joyeuse qui  parcourait les rues d’Ajaccio et les chants fervents de l’assemblée du  Casone. Nous méditons encore sur le tressaillement de Marie qu’il a évoqué  dans son homélie de Marseille.

Les fruits de ce pontificat seront à découvrir dans les  années qui viennent. Il a marqué assurément la pratique pastorale de l’Église  par son style simple, encourageant, sa référence constante à la miséricorde  de Dieu, sa volonté que les sacrements soient accessibles à tous ceux qui les  demandent, et son rappel persévérant de la croix du Christ Jésus sans  laquelle l’Église ne serait qu’une ONG de plus. Elle est le signe effectif de  l’amour de Celui qui « désire d’un grand désir » le salut de tous.

Des messes et des veillées seront organisées par toute la  France pour prier pour le pape François. La Conférence des évêques remercie  tous ceux et celles qui s’y joindront ou s’y associeront.  Elle remercie  tous ceux et celles de toute religion ou sans religion qui expriment en ces  jours leur gratitude. Le pape François a voulu être un « compagnon de Jésus  ». Que le Seigneur l’accueille dans sa compagnie éternelle, près du Père.  Merci, pape François. Plus que jamais, priez pour nous.

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Equipe Saint-Vincent
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